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Bref recapitulatif [IW]

Ecrire...mais écrire quoi ? Des banalités sur les vacances ? Oui on a eu du soleil, oui il faisait beau, je pense m’être amusé, blablabla...J’ai ramené deux "chapeaux" pour employer un terme "générique", des bracelets. On m’a offert une horloge genre horloge de gare londonienne pour décorer ma chambre. J’ai un peu cramé car j’ai fait 45km à vélo hier. J’ai été malade quelques jours, comme un chien, à priori un coup de chaud. Mais tout cela ce ne sont que des banalités, certes ça ne me déplaît pas de les conter mais ce n’est pas important. Et puis ça prendrait un temps de dingue de tout écrire, surtout que j’aime me perdre dans des détails inutiles quand c’est inintéressant.

D’abord il y a eu ce calme olympien, cette détente inouïe et déconcertante, comme si j’avais pris tous mes soucis et que je les avait jetés loin très loin. Pour qu’ils ne reviennent jamais. Comme je l’avais fait un jour avec une pierre dans un champ, comme on le faisait encore bien aux scouts en brûlant un papier, comme les pages que j’ai déchiré.
En somme cela ne fonctionne jamais réellement.

C’est revenu sans prévenir. Ma mère a prétendu que c’était parce que après une semaine de vacances je sature. Je sais que ce n’est pas cela. Je sais que cela n’a rien à voir. Y a rien de comparable. Ce n’était pas une claque ni un mur dans la gueule, ni une tempête intérieure. C’était pire. Pire que tout. Y a eu cette déception et cette alarme sourde que je n’entendais pas vraiment, ce malaise complètement injustifié. J’ai bien cherché à comprendre mais je ne sais pas. Je n’ai pas trouvé. Et puis y a eu cette peur, vive, brute, pure, aveuglante, éreintante, lancinante et surtout violente. Elle a ravagé tout sur son passage, ne laissant de la place qu’à une fuite fortuite. Avant de laisser la raison calmer tout cela. Une journée et demi de perdition. Je ne suis peut être pas encore prêt à affronter mes démons.

Et j’aurais tant aimé m’arrêter plus tôt sur le trajet du retour. Mais cela...le temps l’emportera /sbaff ce que je veux dire par là c’est que je me suis dit que ce n’était peut être ni l’heure ni le moment mais peut être qu’un jour ça le serait. Cela ne rend pas cela moins douloureux mais ce n’est pas comme si j’avais le choix.

Ah et j’ai aussi remarqué que je me pliais bien souvent face à ma mère. Mais osef.
Come back home
J’ai l’impression d’avoir grandi en si peu de temps
Et d’avoir compris des choses. Sans les comprendre.