Chacun ses méthodes...
Curieusement je ne cesse de penser à la conversation de hier soir.
[attention spoil de Sherlock BBC]
Elle est venue naturellement car il est arrivé à la fin de la saison 2 et forcément du coup on a parlé du suicide, celui de Sherlock brièvement avant de ramener le sujet à nous. C’est logique on se reconnait dans Sherlock & Watson. Inutile de détailler car ce n’est pas cela qui me turlupine. C’est vrai, en faire un sujet tabou n’est pas mieux. Je le sais vu que quand moi-même je parle que plus jeune j’ai des fois voulu mourir ça fait souvent "rire" ma mère genre j’exagère. Meuh oui. Enfin c’est pas le sujet, et si je ramène toujours à moi c’est parce que ça m’aide à comprendre même si je sais que le ressenti de chacun est différent.
Et c’est d’ailleurs ce ressenti qui me fait réfléchir.
Evidemment par "méthode douce" il parlait de cachets. On s’endort, pas le temps de regretter ni de souffrir. Et moi le mot qui me vient en tête c’est lâche. Mais ce n’est uniquement parce que ça me rappelle le suicide de ma marraine qui a fait le combo cachets+alcool. Limite… qu’importe la méthode j’aime pas le résultat et ouais je peux concevoir que c’est le mieux, ne pas souffrir etc… Ne pas regretter… Suis je sadique de me dire que nous on vit avec ça toute notre vie alors… Ouais non je ne le pense pas sincèrement c’est la peur qui parle. Car je sais que si ça "va mieux" le risque persiste et c’est pour ça que j’ai peur avec la distance qui perdure avec le marseillais, et le retour du breton… t’façon osef. J’aurai toujours cette peur au ventre désormais que je le veuille ou non. Il faudra apprendre à vivre avec.
Je parlais, avant de m’égarer légèrement de différence de ressenti. Disons que j’ai parlé de comment moi je l’aurais fait, relevant que pour une fois j’aurai eu une espèce de point commun avec Sherlock vu que jme serais bien vu sauter d’une falaise mais dans de l’eau genre de belles falaises bien sauvages. Ce n’est pas d’actualité venez pas flipper.
Et il disait ne pas comprendre ceux qui faisaient ou pensaient à tant de violence, disant que s’endormir était plus "poétique". Bon déjà la mort n’a rien de poétique, la vie non plus. Puis la poésie elle-même n’est pas toujours poétique.
Mais je pense que c’est propre à chacun. Déjà enfant mon "appel au secours" lorsque j’avais 8 ans je voulais sauter par une fenêtre et me défenestrer. Déjà violent donc. Ensuite je menaçais beaucoup de me pendre (ma mère me proposant même de me mettre elle-même la corde au cou -> véridique elle le raconte encore genre "je t’ai mis au monde si tu veux je peux te le faire quitter". Ce n’était pas sérieux évidemment mais n’empêche… jtrouve ça moyen).
Puis m’étouffer. J’essayais souvent. Mais l’instinct m’en empêchait. Que ce soit eau, coussin… je persistais mais ça marchait pas (merci...). J’ai failli réussir bien plus tard vers mes 16 ans, pire période de ma vie, c’était doux d’ailleurs là. Arrêter de manger qq jour pour un hypoglycémique ça paye. J’étais censé être dans le coma mais au dernier moment j’ai résisté ayant un dernier espoir. En l’occurence des gens de ma famille. Et depuis je me relève.
Mais sinon à défaut de falaise. Le risque le plus "présent" c’est se trancher une artère. Oui ça fait mal etc oui les images que j’ai en tête quand ça va pas, et que je ne ferais pas, sont genre me planter ma lame dans la gorge etc. Ou m’électrocuter… Mais…
C’est un moyen d’extérioriser sa colère, sa souffrance
Enfin j’en sais rien
Et je compte pas le faire
Mais je crois que c’est propre à chacun